MÉTHODOLOGIE
ECRIT 1
analyse du sujet
0 - 45'
introduction
45' - 2h
developpement
2h- 4h30
conclusion
4h30 - 5h
analyse
du
sujet
CONSEIL
Vous apercevez enfin votre sujet ! Inspirez un grand coup, restez calme et essayez de faire confiance en chacune des étapes que vous aurez établit :
- Lisez plusieurs fois le sujet dans votre tête
- Repérez les mots-clés et les mots de liaisons (stabilo de couleurs différentes)
- Définissez et creusez chaque mots-clés
- N'oubliez pas de traiter le mot de liaison pour monter dans les bandeaux : "reflète" ; "témoigne"
ETAPES
(davantage de détails dans le fichier pdf)
1) S’approprier le sujet
- Le relire plusieurs fois
- Le recopier en gros caractère
2) Analyse du sujet
- Extraire et définir les mots-clés
- Repérer les mots de liaison et "secondaires"
- Inventorier les indicateurs possibles pour mobiliser des connaissances par rapport au sujet posé
3) Questionner les mots clés
- Formulation d'un maximum de questions à partir des blocs
4) Problématique (réflexion personnelle)
- Répondre au questionnement : formulation d'une hypothèse
5) Plan
- Structurer un plan détaillé
- Choix des analyseurs en fonction de la période traitée pour démontrer notre réflexion personnelle
INTRODUCTION
CONSEIL
Ici, votre objectif sera de montrer au correcteur comment est-ce vous avez compris le sujet.
Rien n'est attendu, conduisez et montrez votre réflexion de manière progressive au fur et à mesure des étapes de l'introduction.
N'oubliez pas l'image de l'entonnoir. Mettez en lumière, éclairez de plus en plus le sujet sous votre position.
- Replacer le sujet dans un contexte, une actualité
- Définir les mots-clés par rapport à notre réflexion personnelle
- Les mots-clés ne sont pas posés au hasard : "Pourquoi est-ce qu'on me pose ce sujet ?"
- Construire un fil rouge à travers votre problématique
- ATTENTION : Ne pas oublier d'intégrer la citation. Il faudra en parler, la discuter, la critiquer (bandeau 4)
ETAPES
(davantage de détails dans le fichier pdf)
1) Accroche
- Se baser sur l'actualité : envisager le sujet à travers l'EPS, de l'école, de la société
- L'idéal = trouver une citation qui traite la notion centrale du sujet
2) Définition des mots-clés
- Phase d’éclaircissement des mots clés
- Explorer la polysémie des mots clés : permet de dégager des analyseurs et d'être force de propositions et d'idées
- Rendre les définitions utiles à notre réflexion
3) Questionnement
- Question large, à la plus précise
4) Problématique
- Éclairage personnel : qu'on va montrer de l'histoire (nous ne pouvons pas tout montrer)
- Colorer notre problématique avec la citation
5) Annonce du plan
- Comment les mots-clés (sujet) s'incarnent dans cette période (spécifier)
DEVELOPPEMENT
CONSEIL
Ici, votre objectif sera démontrer à votre correcteur la pertinence de vos choix et de votre problématique par rapport au sujet. Les analyseurs seront alors indispensables pour traiter et démontrer le sujet.
Qu'est-ce qu'un analyseur ?
Un mot qui va permettre d'éclairer notre idée, de la justifier et de la défendre : contexte politique, texte officiel, les pratiques, la leçon d'EPS, formation...
- Dans chaque partie, éclairez votre problématique à travers plusieurs analyseurs.
- Une partie peut-être composée de 2 à 3 blocs argumentaires.
- Un bloc argumentaire = 1 analyseur
- Dans les blocs argumentaires, une fois l'idée démontrée, faites très vite le lien avec votre problématique
ATTENTION (erreur très fréquente chez les candidats) : NE RACONTEZ JAMAIS L'ANALYSEUR CHOISI SANS REVENIR A VOTRE RÉFLEXION.
Une fois l'analyseur annoncé, expliciter le lien avec votre problématique.
Autrement, direction bandeau 1 voir 2.
ETAPES
(davantage de détails dans le fichier pdf)
Annonce de la partie
1) Annonce de l'idée
2) Justifier l'idée (analyseur)
- Ce que précise votre analyseur. Par exemple : Formation enseignante = "IREP ayant comme principal enjeu formation de former les enseignants sur la physiologie du corps..."
3) Lien avec notre focale (problématique) + sujet
- Revenez toujours à votre problématique, puis au sujet (oui, il faut se répéter)
4) Critique / Lien avec la citation
- Discutez et critiquez la citation par rapport à l'idée que vous avez annoncé. Toutefois, vous pouvez garder cette étape sous le pied pour en faire un argument dans la partie (si bien construit)
5) Nuancer (limites)
- Trouvez un analyseur qui mettent en avant une limite dans nos propos !
- Proposez un autre mode d’entrée, une extension, un autre cadre, un autre point de vue, un autre champ scientifique, d’étude, etc.
6) Mini-conclusion / Transformation Ecole - EPS
- Rappelez ce qu'on a souhaité démontrer et faire le lien avec les mots clés
7) Transition
- Montrer un devoir cohérent
CONCLUSION
CONSEIL
- Ne négligez pas la conclusion.
- Garder 15 à 30 minutes sous votre temps afin de vous relire. Les fautes d'orthographes peut bloquer l'admissibilité... (peut aller jusqu'à -3 points)
Et oui, ça se joue à rien. Beaucoup de gens de ma promo l'ont loupé à 0.5 points près... Est-ce l'orthographe ? Peut-être...
- Surtout... répondre à sa problématique
ETAPES
1) Rappelez l'enjeu du sujet
2) Lien avec votre focale (problématique)
3) Rappelez les grandes idées (partie + mini-conclusion)
4) Ouverture
Exemple - Partie I
But : Trouver les bons analyseurs
Sujet (CAPEPS 2017)
« Le véritable enjeu de la transmission est de donner la possibilité aux élèves de s'approprier les savoirs dispensés, et c'est bien l'objectif du socle commun qui identifie les connaissances et compétences qui doivent être acquise à l'issue de la scolarité obligatoire ». (Terra Nova, 2016)
Vous discuterez cette prise de position, en fin d'extrait, et vous montrerez dans quelle mesure les enseignants d'EPS ont pu répondre à cet enjeu depuis 1945.
Dans cette première partie, de 1945 jusqu'à la fin des années 1950, nous montrerons que l'enseignant d'EPS, face aux enjeux hygiènistes, s'orientent vers une didactisation gymniques, centrée a « redresser les corps » (G. Vigarello, Le corps redressé, 1978) sous la domination de Vichy. Les savoirs sont ainsi dispensés aux élèves, reflétant des finalités « correctives » de l'époque.
[ANALYSEUR : CONTEXTE] « Toute reconstruction nationale commence par une reconstruction des corps » (Vimard, Conseil National des Sports, 1946). Après la libération de Vichy, le contexte d'après-guerre avait pour enjeu de « régénérer les corps » meurtris par la guerre. En effet, face au enjeu hygiénique (problème de santé), les méthodes de transmissions des enseignants avaient pour objectif de redresser la nation en disciplinant les corps. Ce constat nécessitait d'instaurer une discipline stricte à l'égard des contenus didactiques, ne permettant à l'élève, de s'approprier des savoirs.
[ANALYSEUR : TEXTE OFFICIEL] Le contexte de parution des I.O de 1945 montre bien les intentions de transmission à l'égard des enjeux hygiéniques de l'époque. Précisement, l'un de ces objectifs étaient de « rechercher des attitudes correctes » et de rechercher une plus grande « amplitude respiratoire ». La didactique de la gymnastique corrective perdure donc dans ces objectifs, notamment à travers une « gymnastique de maintien » qui est conseillée aux enseignants d'EPS. De ce fait, la gymnastique suédoise de Tissié, qui a un but « médical et hygiénique », reste utilisée dans le but de reconstruire le corps droit et discipliné (R. Barrul, L'émergence de la gymnastique sportive, 1986). Discipliné car l'orientation pédagogique « du modèle » (J.Marsenach, Revue Contrepied n°17, 2005) ne permettait pas à l'élève de s'approprier des savoirs. En effet, les élèves devaient reproduire le geste de l'enseignant dans le but de corriger leurs attitudes corporelles. Ces finalités hygiéniques de l'époque soulignait bien l'enjeu d'une transmission descendante, ne pouvant donner la possibilité aux élèves d'exploiter et de s'approprier un certain savoir, afin de s'auto-corriger sur leur « attitude défectueuse ». En effet, à cette époque, laisser de la liberté aux enfants étaient signe d'anarchie et de désobéissance (Demeny, «Les bases scientifiques de l'EP», 1902). Ainsi, pour structurer une configuration idéale du corps « guéri et droit », l'enseignant d'EPS ne pouvait donner la possibilité aux élèves d'être autonome dans la leçon, encore considérés comme « fragile et faible » (G. Vigarello, Le corps redressé, 1978).
[ANALYSEUR : FORMATION DES ENSEIGNANTS] Nous pouvons également souligner que ces modes de transmissions du savoir aux élèves, réflétent de la formation des enseignants. En effet, auparavant formés dans les IREP (1927), les enseignants n'avaient que peu de méthode dans la manière de transmettre leur savoir. Précisément, le Rapport Hillairet (1869) montre que « la plupart des maitres sont privés d'une instruction générale convenable ». En effet, les formations dans les IREP étaient basé sur de la physiologie et de l'anatomie fonctionnelle du corps, et non sur des processus pédagogiques et didactiques. De ce fait, la finalité de ces formations ne permettait aux enseignants d'EPS de didactiser des contenus pour permettre aux élèves de s'approprier des savoirs.
[ANALYSEUR : LIMITE CONCEPTUELLE] Néanmoins, nous verrons que certains concepteurs tentent de s'éloigner progressivement d'un « savoir-formel », et pensent à travers des méthodes plus active, afin de permettre à l'élève de s'approprier un savoir plus élaboré. Nous entendons par « méthode active » le fait que l'élève soit en centre des intentions de l'enseignant. Plus précisément, c'est l'élève qui agit en situation pour apprendre, et non sous une directive persistante de l'enseignant. En d'autre termes, c'est prendre en compte sa construction personnelle pour permettre à l'élève de s'approprier des savoirs. En effet, Freinet, Montessori et Seurin souligne le fait qu' « il faut essentiellement penser le problème en fonction des élèves et non du professeur » (Vers une EP méthodique, 1949). En effet, les enjeux hygiénistes et les I.O de l'époque amenaient certains enseignant d'EPS a utiliser leur savoir de manière « unidirectionnelle », c'est à dire, sans que l'élève puisse penser, intervenir ou interagir en situation. L'ouvrage montre bien une prise de conscience au regard des savoirs transmis.
[MINI-CONCLUSION] Ainsi, nous avons démontré dans cette première partie, que l'enseignant d'EPS, face aux enjeux hygiénistes, s'orientent vers une didactisation gymniques, centré a « redresser les corps » suite à la domination sous Vichy. En effet, pour répondre à ces enjeux sociétaux, l'enseignant d'EPS a utiliser son savoir de manière unidirectionnelle dans le but de discipliner les corps des élèves. Ainsi, ces enjeux de transmissions n'ont permis à l'élève de s'approprier des savoirs, mais ont vu, grâce à des concepteurs centrés sur une pédagogie plus active, un moyen de permettre à l'élève de s'approprier le début du savoir.
[TRANSITION] Cependant, après la libération de Vichy, deux commissions lancent un licenciement de professeur jusqu'en 1953, afin de faire émerger une nouvelle politique de formation et de recrutement de nouveau enseignant d'EPS. Cette nouvelle politique de formation aura pour but de s'éloigner du cadre médical. En effet, influencé par E.Loisel et l'ENEP (Ecole Normal d'EP), nous verrons que vers la fin des années 1950, ces formations s'orientent progressivement vers plus de pédagogie et deviennent plus didactisées. In fine, nous démontrons que certains concepteurs tentent de s'éloigner du modèle de transmission « martiale », et souhaitent accorder aux élèves une place plus importante à l'égard du savoir.